Formation des demandeurs d’emploi
Les publications sur la formation des demandeurs d'emploi
19/10/2015 - Eclairages et synthèses, Retour à l'emploi
Enquête « Sortants de formation prioritaires 2014 » : six mois après la fin d’une formation prioritaire « plan 100 000 », la majorité des bénéficiaires est en emploi
Les personnes qui ont suivi une formation du « Plan 100 000 » représentent un quart de l’ensemble des entrées en formation en 2014. Ces formations sont majoritairement axées sur des dispositifs individuels et personnalisés, deux fois plus que les entrées « hors Plan 100 000 » (58% contre 27%). Elles sont également plus courtes, tant en durée qu’en volume d’heures.
Six mois après avoir bénéficié d’une formation prioritaire du « Plan 100 000 », la majorité (57%) des demandeurs d’emploi occupe un emploi. Celui-ci est un emploi durable pour trois personnes sur quatre, et le taux de retour à l’emploi durable s’établit à 41,8%.
Dès leur sortie de formation, 29% des stagiaires étaient en emploi. Les secteurs « Transport » et « Logistique » représentent un cinquième des emplois retrouvés, suivi par les secteurs du «commerce, vente et grande distribution » (14,7%) et de l’ «Industrie » (11,1%).
L’objectif de formation le plus souvent cité par les personnes interrogées (44,6%) est celui d’évoluer vers un nouveau métier. Elles se déclarent majoritairement satisfaites de la formation, et la grande majorité de celles en emploi six mois après la sortie (60%) juge que la formation a été absolument déterminante dans leur retour à l’emploi.15/10/2015 - Etudes et recherches n° 3, Retour à l'emploi
La formation des demandeurs d’emploi : quels effets sur l’accès à l‘emploi ?
Les politiques de l’emploi dont le but est de maintenir et d’accroître les compétences des demandeurs d’emploi en vue d’une réinsertion durable sur le marché du travail, tout en surmontant les déséquilibres structurels de ce dernier, ont été largement utilisées dans l’Union européenne depuis ces vingt dernières années. Ce qui ressort des études empiriques sur la formation est que, si les impacts peuvent être positifs en matière de retour à l’emploi, ils sont généralement faibles et peuvent parfois même conduire à des effets adverses. Cette étude met l’accent sur l’effet observé et réel des différentes formations (prescrites par Pôle emploi) sur l’accès à l’emploi des sortants de formation de mars 2013 tout en proposant un éclairage qualitatif de l’efficacité des dispositifs basée sur l’appréciation des bénéficiaires.
Le premier volet de l’étude qui s’appuie sur l’enquête « sortants de formation » de mars 2013 (réalisée par Pôle emploi) montre que les effets observés de la formation sont inégaux et dépendent fortement de sa complémentarité avec le milieu de l’entreprise et de son caractère certifiant. Les formations qui produisent les meilleurs résultats sont par ailleurs celles pour lesquelles les profils des demandeurs d’emploi sont les moins éloignés de l’emploi. Enfin, plus la durée du chômage par rapport à la sortie de formation est courte et plus les chances d’accéder à un emploi sont grandes. Ainsi, si la formation contribue à créer un effet de motivation au cours des semaines qui suivent la sortie des dispositifs, les compétences récemment acquises peuvent perdre de leur valeur dans le temps si le retour à l’emploi s’effectue trop tardivement. Des éclairages sur l’appréciation des bénéficiaires par rapport à la formation suivie ainsi que sur la qualité de l’emploi retrouvé ont également pu être mis en exergue : une grande majorité des bénéficiaires exprime leur satisfaction sur l’utilité de suivre une formation quant à leur insertion professionnelle et plus d’un sur deux jugent celle-ci en parfaite adéquation avec leurs attentes. S’agissant de l’emploi retrouvé, les deux tiers des bénéficiaires d’une formation considèrent qu’il correspond à celui recherché.
Après être revenu sur les différents travaux consacrés à l’évaluation des politiques de l’emploi et sur les différents outils statistiques pouvant être mobilisés, le deuxième volet de l’étude est consacré aux effets de la formation sur l’accès à l’emploi des bénéficiaires « sortants » en confrontant les résultats obtenus avec ceux de non bénéficiaires. Afin de disposer de profils bénéficiaires plus détaillés que dans l’enquête « sortants de formation » et de constituer une population témoin, les données sont enrichies à l’aide du Fichier Historique (FH) des demandeurs d’emploi. Le modèle par appariement « matching » qui a été mobilisé permet de contenir le biais de sélection qui se produit lorsque les caractéristiques observables du groupe des bénéficiaires et des non bénéficiaires présélectionnés diffèrent de manière trop importante au risque de fausser les résultats. Si l’effet post-formation est positif sur l’accès à l’emploi et se renforce sur la durée de l’emploi obtenu, il existe néanmoins une certaine hétérogénéité des effets dans le temps suivant le type de programme.09/07/2015 - Eclairages et synthèses, Retour à l'emploi
Enquête « Sortants de formation 2014 » : un demandeur d’emploi sur deux est en emploi six mois après avoir bénéficié d’une formation
En 2014, un demandeur d’emploi sur deux (49,5%) était en emploi six mois après la fin d’une formation(1). Le taux de retour à l’emploi est en léger recul par rapport à 2013 (-1,3 point) et demeure plus élevé pour les bénéficiaires d’une formation financée par Pôle emploi (51,4% contre 48,4% pour les autres).
Les taux de retour à l’emploi 6 mois après la formation se différencient selon le dispositif de formation. Ils restent les plus élevés pour les formations de type préalable à l’embauche (73,2%), bien qu’ils affichent une baisse sensible sur un an (79,1% en 2013). Le taux de retour à un emploi durable est stable sur un an et s’établit à 37,2%. En 2014, trois emplois retrouvés sur quatre sont des emplois durables.
Neuf personnes sur dix se disent satisfaites de l’emploi retrouvé et deux personnes sur trois (66,1%) déclarent avoir trouvé l’emploi qu’elles cherchaient.
Pour près d’une personne sur dix ayant achevé une formation en mars 2014, celle-ci était une formation prioritaire (débutée en 2013 dans le cadre du « Plan 30 000 »). Le taux de retour à l’emploi suite à ces formations (49,1%) est comparable à celui observé pour les autres, mais il s’agit moins souvent d’un emploi durable (35,1%). En revanche, au cours des 6 mois qui ont suivi la formation, les bénéficiaires de formations prioritaires ont plus fréquemment que les autres eu accès à un emploi (72,6% contre 69,3%).(1) : Enquête annuelle réalisée en septembre 2014 auprès de 4 500 demandeurs d'emploi sortis de formation (financée ou non par Pôle emploi) en mars 2014 afin de connaître leur situation six mois après la fin de leur formation.